lundi 4 mars 2013

AU BOUT DU CONTE

1h52 - Sortie le 6 mars 2013

Un film de Agnès Jaoui avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer & Arthur Dupont
Il était une fois une jeune fille qui croyait au grand amour, aux signes, et au destin ; une femme qui rêvait d’être comédienne et désespérait d’y arriver un jour ; un jeune homme qui croyait en son talent de compositeur mais ne croyait pas beaucoup en lui. Il était une fois une petite fille qui croyait en Dieu. Il était une fois un homme qui ne croyait en rien jusqu’au jour où une voyante lui donna la date de sa mort et que, à son corps défendant, il se mit à y croire.

Le Mot du Comte : 2,5/5
"Au bout du conte" est une déception. On attendait plus du dernier opus d'Agnès Jaoui. Dans ce film, Jaoui & Bacri utilisent le dispositif du conte pour construire leur scénario, mais ne vont pas assez loin. Le résultat, qui manque de piquant, ressemble un peu à joli gadget (cet aspect superficiel est renforcé par les transitions pastel de la mise en scène de Jaoui), une accumulation de séquences parfois très drôles mais qui peuvent s'identifier ainsi : Bacri moniteur d'auto-école, Bacri à un cocktail, Bacri engueule des enfants, etc. Cet intrigue éclatée, qui s'étend sur une multitude de personnages (Bacri, Jaoui, Dupont, Bonitzer fille, Biolay, etc) n'est pas suffisamment organique. Certains destins se devinent à l'avance (l'intrigue amoureuse Dupont/Meurisse). Cela ressemble à du Pascal Bonitzer, le piquant et la bizarrerie des dialogues en moins. "Au bout du conte" tient la route sur quelques séquences, mais pas sur son unité filmique propre.
Qui plus est, l'analogie du conte est parfois un peu lourde et pas très subtile (le chemin dans la forêt, le personnage-loup s'appelle Wolf, etc). Jean-Pierre Bacri est toujours en forme pour tirer la tronche, mais la place qu'il occupe dans l'histoire ne lui permet pas de hisser davantage le film.
Inégal, "Au bout du conte" est drôle et plutot agréable à regarder mais ressemble fort a une montagne russe : de grandes envolées et de larges moments de creux.

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