mercredi 16 janvier 2013

SOMEBODY UP THERE LIKES ME

1h16 - Sortie le 23 Janvier 2013

Un film de Bob Byington avec Nick Offerman, Keith Poulson, Jess Weixler et Stephanie Hunt
Max ne prend pas une ride. Littéralement. Il glisse avec une égale nonchalance sur les vicissitudes de la vie, mariage, divorce, paternité, succès et banqueroutes. Sous l’œil perplexe de sa seconde femme Lyla et de son acolyte Sal, il trimballe à travers l’existence son éternelle jeunesse et une mystérieuse valise en plastique bleue.

Le point de vue de Pépite : 3/5
Bob Byington a créé avec Somebody up there likes me un monde à part : décalé, absurde et nihiliste. Le titre est d'ailleurs plutôt ironique, aucun des personnages n'ayant l'air porté vers une croyance quelconque envers un Dieu. C'est plutôt lié au côté "optimiste" du film, où les drames n'en ont jamais l'air. Tout est pris avec flegme et décalage. Notamment par le personnage principal, le "jeune éternel" Max (interprété avec brio par le musicien Keith Poulson, acteur non professionnel) qui vit décès, ruptures et échecs professionnels comme une tâche sur sa chemise toute neuve. Oh zut. Whatever.
Il y a un certain nombre de petites trouvailles savoureuses, typiques des films indépendants américains (je pense notamment à une scène où Max passe longuement ses mains sous un robinet "automatique" sans succès, qui fait écho pour moi à cette scène - coupée - du Garden State de Zach Braff où celui-ci passe devant une rangée de ces mêmes robinets automatiques, les activant tous en chaîne). Somebody up there likes me appartient à cette race de films décalés et déphasés, qui par leur côté absurde sont finalement beaucoup plus réalistes qu'un grand nombre de films. Une poésie particulière, nihiliste, se dégage de ce monde absurde, cynique et doux, dans lequel une valise contient de la lumière et permet de rester jeune éternellement... mais n'empêche pas la mort, qui n'est de toute façon pas un drame selon Bob Byington.

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