mercredi 26 décembre 2012

L'HOMME QUI RIT

1h33 - Sortie le 26 décembre 2012

Un film de Jean-Pierre Améris avec Gérard Depardieu, Marc-André Grondin, Christa Théret, etc.
En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle. Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir ‘L’Homme qui rit’, il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.

La Moyenne des Ours : 1,5/5

Le point de vue de Pépite : 1/5
L'Homme qui rit est un conte raté qui ennuie plus qu'il ne fascine.
L'histoire pâtit d'une volonté absurde de retranscrire presque à l'identique des dialogues usés et romanesques. Tout est long, tout est dramatique, tout est faussement larmoyant. Cette histoire écrite par Victor Hugo aurait mérité une adaptation "moderne" et audacieuse, pas une reconstitution molle et sans vie. Sans vie, ou presque, encore heureux que la bonne volonté de Marc-André Gondrin et Christa Théret ; ainsi que la bonhommie appréciable de Gérard Depardieu soient au rendez-vous. Swann Arlaud également se défend très bien avec l'un des seuls rôles non-freaks de l'histoire, il allège grandement et avec simplicité la lourdeur systématique des dialogues. Lourdeur incarnée à la perfection par Emmanuelle Seigner... Dont on ne s'étendra pas.
Les décors sont intéressants, l'image est plutôt belle, mais le film ne tient pas. Non, le film ne peut pas tenir sur ça. Il aurait fallut que tout se répète moins (tout ce qui est dit en dialogues, est re-dit sur "scène", conté à sa façon par Ursus-Depardieu), ou que tout soit un peu moins faux. 

Le Mot du Comte : 2/5
Dissimulé derrière le roman dont il s'inspire, "L'Homme qui rit" est un film imposant et lourd, qui n'est jamais, hélas, frappé par la grâce. Victor Hugo semble ici brandit comme excuse à une littéralité trop flagrante et trop écrasante (les dialogues sont d'une lourdeur étonnante et sonnent faux dans la bouche des acteurs). Le vaste décorum, qui tire son inspiration aussi bien que Burton que dans les adaptations déjà faites en France ("Germinal", "Les Misérables"), paraît vain, car il n'est pas habité. 
Les seuls comédiens qui semblent concernés par la chose sont les petits rôles et les plus âgés: Serge Merlin (en chambellan calculateur) et Gérard Depardieu. Hélas, ils ne sont que des témoins, tout comme Christa Theret, qui n'a pas grand chose à jouer. Car le scénario est bien mou. C'est joli mais on s'ennuie. Le didactisme et la morale criarde (les pauvres sont heureux et les riches sont des salauds, en gros) plombent le film et le tirent vers le bas. Il manque à cet "Homme qui rit" un souffle. Améris ne réussit pas, comme dans "Les Émotifs Anonymes", à installer une complicité entre ses personnages et ses spectateurs. Le matériau reste neutre, brut, jamais modelé, et demeure toujours à l'état de postulat, d'ébauche. Frustrant. 

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