mercredi 12 décembre 2012

ANNA KARENINE

2h11 - Sortie le 5 Décembre 2012

Un film de Joe Wright avec Keira Knightley, Jude Law et Aaron Taylor-Johnson
Le film est une adaptation du roman Anna Karénine de Léon Tolstoï. Nous plongeons dans la haute société russe de la fin du xixe siècle. Anna Karénine est une jeune femme mariée à Alexis Karénine, un important homme d'État. En secret, malgré les risques d'une telle relation dans cette sphère de la société, elle va entretenir une liaison avec le Comte Vronsky. Mais leur relation est bientôt connue de tous à la cour. Anna, hésitant entre son cœur et sa raison, décide de quitter son mari et son fils pour suivre son amant. Choix lourd de conséquences...

La Moyenne des Ours : 3,2/5

La pensée de Juani : 2/5
Deux choses me viennent en tête quand je pense au film : sa longueur et cette "mise en abime" théâtrale. Et autant vous dire que j'ai apprécié ni l'un ni l'autre ! Alors évidemment c'est l'adaptation du célèbre roman russe, donc il faut s'attendre aux longueurs, aux méandres psychologiques des personnages ainsi qu'à leurs pensées suicidaires... Mais cette fois - parce que j'ai survécu à Reviens-moi, le Soliste et Orgueils et préjugés - Joe Wright fait fort ! J'ai trouvé Anna Karenine interminable, malgré les jolies formes de Taylor-Jonhson (et oui ça ne fait pas tout, parce que c'est contrebalancer par mon aversion pour Knightley).
Enfin voilà, cet excès de blabla, distanciation et de théâtre m'a donné envie d'aller au cinéma, pour voir un film et non une captation. Point positif tout de même : je me suis interrogée sur les danses (notamment les valses) de l'époque, parce que dans le film elles sont plutôt originales, donc ça soulève au moins une question...

Le point de vue de Pépite : 3,5/5
Anna Karenine  est une adaptation originale et plutôt virtuose.
Dès le départ Joe Wright nous plonge dans une version très personnelle du roman de Tolstoï, version qui prend le partie de se passer à 90% dans des décors. Ces décors sont magnifiques, mais tirent leur originalité de n'être que des décors de théâtre. Ce décor change d'ailleurs souvent sous nos yeux, certains personnages apportant avec eux leur petite partie du décor, leurs accessoires... Toute la première partie du film joue alors sur des scènes très théâtralisées mais toujours savamment filmées. C'est drôle, c'est énergique, c'est beau, c'est audacieux, technique et malin. Le drame du roman de Tolstoï s'en retrouve alors exalté, car en effet tout est joué dans un pas de danse. Le passage d'un décor à l'autre, les interactions entre les personnages et leurs déplacements sont gracieux et dansants.
Mais la technique est presque épuisée au bout d'une heure de film, et la suite donne l'impression d'une prolongation plus molle. Ce n'est pas dénué de saveurs, mais l'énergie du début du film a laissé place au drame qui se noue et se tord autour du personnage d'Anna. C'est un peu lourd, mais Joe Wright arrive à nous faire ressentir des atmosphères très sensorielles, où tout ce qui nous a été présenté depuis le début du film est utilisé. Personnages, sons, musiques, décors, plans, images, regards, etc. Tout est laetmotiv dans ce film. Il ne reste plus qu'à avoir la gorge nouée face au drame qui se joue.
Beau, ingénieux, mais peut-être un peu long (mais 2h11, qu'est-ce par rapport aux centaines de pages du roman de Tolstoï ?).

L'Opinion de Tinette : 4/5
Je ne m’attendais vraiment pas à aimer ce film autant. Je l’ai trouvé très poétique, autant dans les plans que dans la mise en scène. Bien sûr le scénario lui-même est poétique, puisque le film raconte l’histoire du personnage d’Anna Karenine (écrit par Tolstoï) : cette femme mariée à un ministre en Russie Impériale à la fin du 19ème siècle qui tombe amoureuse d’un jeune soldat.
La mise en scène… parlons-en. Il y a un décors principal : un théâtre, dans lequel se déroulent pratiquement toutes les scènes (en tout cas celles qui mettent en scène les trois personnages principaux). Cette intention de mise en scène s'efface au fur et à mesure du film, ce qui est bien dommage. On voit les changements de costumes, les changements de plateaux pour que la scène suivant commence sans qu’il y ait de coupes. Ces séquences-là sont extrêmement bien orchestrées, on change complètement d’univers sans que ce soit dérangeant pour le spectateur (et c’est déjà énorme !). Le film en entier est mené comme une danse, accompagné par cette musique qui nous tient du début à la fin. Tout est beau dans ce film (selon moi)… Que ce soient les plans-séquences bien menés, les jeux de couleurs avec les costumes et décors, les jeux de lumières (notamment sur scène) et surtout la magnifique séquences de danse qui m’a rappelé l’esthétique de Black Swan (La jeune femme promise à Aaron Johnson est en blanc et semble perdue, Anna qui elle commence à apprécier le jeune soldat est en noir et adopte alors un visage fermé et déterminé. On voit même un jeu de miroir à la fin de la scène).
Les acteurs sont tous bons. On voit un Jude Law totalement changé, fini le beau gosse de service, ici il est abîmé et barbu et n’attire même pas sa femme. Aaron Johnson reste, malgré la moustache, extrêmement sexy et juste dans son rôle. Keira Knigjtley, que je ne supporte pas d’habitude, est ici agréable. Elle joue bien justement sans trop en faire, ce qui aurait été facile avec ce rôle.
Le film a un petit défaut tout de même : sa longueur.  Il aurait gagné en intensité avec une bonne quinzaine de minutes en moins.
J’aime le cinéma de Joe Wright en général, mais là c’est sûrement mon préféré.

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