samedi 21 juillet 2012

PIÉGÉE

Sortie le 11 juillet 2012 - 1h33

Un film de Steven Soderbergh avec Gina Carano, Ewan McGregor, Michael Fassbender...
Agent d’élite, Mallory Kane est spécialiste des missions dans les endroits les plus risqués de la planète. Après avoir réussi à libérer un journaliste chinois retenu en otage à Barcelone, elle découvre qu’il a été assassiné – et que tous les indices l’accusent. Elle est désormais la cible de tueurs qui semblent en savoir beaucoup trop sur elle… Mallory a été trahie. Mais par qui ? Et pourquoi ?

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Piégée est une sorte de "sous Ocean" qui n'arrive pas à décoller malgré de bonnes idées et un casting de haut standing. J'y ai vu une sorte de "documentaire", récit réaliste de certains évènements "d'espions", de "mercenaires" : l'attente, la "complicité" entre les agents, la routine, l'angoisse, la paranoïa, etc. Malgré une mise en scène qui tente des effets audacieux (qui engluent plutôt l'action, la rendent molle) sans jamais vraiment impressionner, il n'y a pas tout à massacrer dans le dernier film de Soderbergh. Je n'ai pas été convaincu par Gina Carano mais le reste des emplois des comédiens, comme Fassbender ou McGregor m'a intéressé. Au final pas une grosse déception, ni une grande surprise. Voyons si Magic Mike fera mieux.

Le mot du Comte : 1,5/5
Voilà un film plutôt désarçonnant. "Piégée" n'a en effet, comme le laisse présager son affiche, rien d'un film d'action classique. Le film se révèle assez frustrant et ressemble à la méga bande-annonce d'un film qu'il reste encore à faire.
En effet, ce qui handicape "Piégée" est avant tout son scénario, prévisible de bout en bout et qui se résume en cinq mots : un agent trahi se venge. Pour palier à ce défaut latent, Soderbergh tente de noyer le poisson en complexifiant la chronologie du film par son montage (la scène d'introduction se passe au présent et l'on assiste à des flashbacks). Hélas, cela ne marche pas. Pire, il y a tant de personnages que cela complique et rend la compréhension des motivations de chacun très confuse (la seule explication - vague, est expédiée en une phrase).
De plus, son filmage et son montage se révèlent eux aussi assez désarçonnant : les scènes d'actions, réalisées par les comédiens eux-mêmes (Carano étant une catcheuse d'origine) laissent paradoxalement une impression de fausseté. Les longs travellings qui parsèment le film ne semblent être là que pour meubler de la pellicule. La scène ou Carano fuit son hôtel et se fait suivre par exemple, en compte au moins quatre, très longs. Mais pourquoi les faire durer aussi longtemps dans une scène dont on connaît tout les aboutissants?
Le point d'intérêt du film réside dans son casting. Gina Carano se révèle très crédible dans ce rôle d'agent secret (elle en a la carrure, ce qui est plutôt rare dans ce genre de film, les femmes étant le plus souvent des "bombasses"), même si elle échoue à convaincre hors combat. Cependant, Soderbergh nous refait le coup de son piteux "Contagion" : de nombreux grands acteurs, chacun apparaissant trente secondes à l'écran. Et c'est bien dommage, car les comédiens sont un des seuls attraits du film (Kassovitz joue un des méchants, mais n'apparaît que deux minutes).
"Piégée" donne la désagréable impression que Soderbergh a fait ce film plus pour fournir une bande démo à Carano, plus comme un prétexte, qu'une véritable envie de cinéma.
Car le final relève du foutage de gueule, comme si le scénariste avait eu la flemme de finir son script (son nom sur l'affiche est une honte), et Soderbergh de finir son film.

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