mardi 13 mars 2012

À L'AVEUGLE

1h34 - Sortie le 7 mars 2012

Un film de Xavier Palud avec Jacques Gamblin & Lambert Wilson
Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime est parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes.

La Moyenne des Ours : 2,66/5

La pensée de Juani : 3/5
J’y suis allé à reculons. Et comme disait mon camarade Le Comte durant la séance « mais c’est un film drôle !». C’est aller un peu loin de dire ça mais c’est vrai qu’"A l’aveugle" n’est pas juste un thriller noir, les petites notes d’humour jouées par Jacques Gamblin nous donne une autre facette du flic « solitaire et blessé qui envers et contre tous veut rétablir la vérité ». J’ai adoré son personnage, l’histoire se tient. Ce qui pèche c’est le rythme. Pour un thriller, j’ai connu plus haletant.

Le point de vue de Pépite : 3/5
Ce n'était pas tout à fait bien parti, au départ, quand on voit arriver un Jacques Gamblin plutôt cliché tant au niveau de sa caractérisation que de ses répliques. Finalement certains éléments arrivent pour le nuancer un peu (pas trop non plus hein, c'est un film d'Europacorp !) et on finit par accrocher à l'histoire. 
Le thriller est plutôt bien mené, Xavier Palud n'essaie pas de garder trop longtemps le suspens sur l'implication du personnage de Lambert Wilson (dès le titre on se doute que c'est l'aveugle qu'a fait le coup !), on essaie alors de démêler un peu le puzzle avec Gamblin. Au final, on tombe dans une espèce de machination politique peut-être un peu facile mais intéressante. 
Si je note juste au dessus de la moyenne, c'est qu'au final je n'ai pas regardé ma montre, j'ai suivi l'histoire, les personnages m'ont plutôt intéressé, le bilan reste donc plutôt positif. Sans être le film français de l'année, la firme Europacorp propose ici un thriller/divertissement pas insupportable, et beaucoup moins manichéen que certaines de leurs productions. Intéressant.

Le mot du Comte : 2/5
Dans sa forme, le film démarre bien et ne sombre pas (trop) dans les clichés. La personnalité de Gamblin est intéréssante sous tout rapports : ceux avec son chien (qui lui ressemble beaucoup) et avec son fils gay. Le scénario dissémine de nombreux éléments intéressants (et aussi pas mal d'humour) et promet le postulat d'un film policier moderne en accord avec son temps. Une promesse que Xavier Palud ne fait "que" tenir timidement.
Passé les 15 premières minutes, le film suit son cours sans déranger rien ni personne, n'utilisant même pas les éléments du début (le chien, que devient-il? pourquoi avoir mis un fils gay dans l'histoire?) qui du coup, deviennent inutiles. L'intrigue est résolue, et c'est tout. Dès que l'intrigue est finie, le film s'achève, car le film n'a hélas -malgré son introduction riche en détails, rien d'autre à dire. C'est dommage.
Concernant l'intrigue en elle-même, rien de bien original. On est très loin de la "partie d'échecs" promise par le pitch. L'histoire prend le parti de dévoiler rapidement l'identité du tueur et -comme il faut tenir le spectateur en haleine, se réfugie dans une intrigue fumeuse de complot qu'Eric Besnard (le scénariste) réussit à faire tenir avec maladresse. Ceci dit, pour un film de l'usine EuropaCorp, le film est plutôt réussi (je m'attendais à pire) et c'est grâce au duo Gamblin/Wilson, qui fonctionne bien et qui se donnent à fond. Ils n'ont malheureusement pas grand chose à ronger...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire