vendredi 30 mars 2012

TARGET

1h40 - Sortie le 21 Mars 2012

Un film de McG avec Reese Witherspoon, Chris Pine et Tom Hardy. 
Deux agents secrets sont aussi meilleurs amis dans la vie. Rien ne pouvait les séparer jusqu’au jour où ils découvrent qu’ils fréquentent depuis peu la même jeune femme, Lauren. Ce qui était au début un jeu de séduction sans conséquence et un simple défi amical se transforme vite en une guerre sans merci. Plutôt malheureuse en amour jusqu’ici, Lauren a désormais un choix impossible à faire entre deux hommes incroyablement sexy.

Moyenne des Ours : 2/5

La pensée de Juani : 2/5
Je suis pas contente de la décision que prend Reese! Loin d’être un chef d’œuvre, mais on rigole. Et y'a du beau monde, ce qui ne gâche rien. Mais l’essentiel se retrouve dans la bande annonce, sauf un fou rire quand Tom Hardy se prend une balle de paint-ball à l'entrejambe, parce que ce qui est drôle c'est toute la séquence qui précède ce moment.

L'Avis de Tinette : 2.5/5
Si comme moi vous y aller en ne prévoyant pas de voir un grand film vous pouvez vous amuser. C'est assez prévisible dans l'ensemble, ça va de belle gueule en belle gueule mais bon... C'est sympatoche dirons nous. Je me suis bien marée, certaines séquences sont vraiment drôles... Pas d'interprétation incroyable, mais rien de dérangeant non plus. Un film que j'aurai oublié dans deux ans, mais pour l'heure et demie dans le cinéma j'ai passé un moment agréable. Comme Juani, je ne suis pas d'accord avec le choix final de la blondasse.
Mention spéciale pour l'accent british de Monsieur Hardy. 

LA COLÈRE DES TITANS

1h39 - Sortie le 28 mars 2012

Un film de Jonathan Liebesman avec Sam Worthington, Liam Neeson et Ralph Fiennes
Persée fait appel à la reine guerrière Andromède, au fils de Poséidon, le demi-dieu Agénor, et au dieu déchu Héphaïstos pour s'enfoncer dans les Enfers dans le but de libérer Zeus, de vaincre les Titans et de sauver l'humanité…

Moyenne des Ours : 1,1/5

La pensée de Juani : 1,5/5
Contente de retrouver les acteurs. En plus j'aime beaucoup tout ce qui est histoire mythologique, mais là il y avait vraiment rien de transcendant. On a déjà vu le premier volet et on connaît déjà l'ambiance, les effets spéciaux et autres effets pyrotechniques qui définissent le genre : il n'y a rien de vraiment nouveau. La 3D n'y change rien, au contraire.

Le point de vue de Pépite : 2/5
Ça bouge, ça frappe, ça se bastonne, ça pleure, ça parle de son père, ça Plog... La Colère des Titans est le popcorn movie du mois, laissez votre cerveau au vestiaire (pas non plus besoin de garder en tête ce que vous connaissez de la mythologie grecque) et 'ressentez'. Cette petite introduction a l'air dur, mais ce n'est pas tout à fait négatif ce que je dis : on se prend pas la tête, on voit Sam Worthington, les jumeaux Ralph Fiennes et Liam Neeson, mon chouchou Toby Kebbel et mon compatriote Edgar Ramirez, y'a de l'action et des explosions, etc. C'est sûr c'est pas transcendant, mais c'est pas complètement dégueulasse - néanmoins il y a d'autres popcorn movies au cinéma, et surtout d'autres "Films"...

L'Avis de Tinette : 0/5
Parfois je hais le Comte. C’est rare, mais ça arrive. Il m’a amenée voir ce « film », et depuis je le boude.
J’ai eu l’impression d’être devant un jeu vidéo pendant tout le film. Un jeu vidéo avec des effets vidéos un peu crados. En fait le film est constitué de mini transitions scénaristiques pour justifier les scènes d’actions qui prennent la moitié du film. Ces minis transitions introduisent des personnages qui doivent quand même combler les scènes d’action. Enfin « personnage » c’est beaucoup dire… Des espèces de silhouettes aux noms anciens viennent et se battent. En clair.
C’est rempli de clichés. Les derniers plans, les dernières scènes en réalité sont au sommet du manque de créativité.
C’est vide. De tout. Même Neeson, Fiennes et Nighy n’arrivent pas à remonter le « niveau ».

Le mot du Comte : 1/5
Ils sont en colère les Titans, ouh! Ça fait peur. Non, je plaisante. Après avoir utilisé le pion français Louis Leterrier pour réaliser "Le Choc des Titans", les producteurs de la franchise utilisent un autre pion du même niveau -vis-à-vis de l'inexistence de point de vue, en la personne de Jonathan Liebesman. Car, à l'instar du premier volet, il ne faut pas s'attendre à un quelconque intérêt cinématographique pour cette "Colère", qui ressemble bien plus au caca nerveux d'un gosse de trois ans: inoffensif et même pas spectaculaire.
L'ensemble est une mélasse (visuellement plus digestible que le premier volet, certes) dont il ne ressort rien: les images (pas forcément belles, pas forcément moches -hormis les costumes et les monstres, vraiment dégueulasses, mention spéciale à Kronos, version volcanique de Mamie Nova) défilent devant nos yeux blasés et n'ont rien à offrir. Les personnages sont insipides et caricaturaux (Worthington a toujours le charisme d'un beignet, même avec une coupe de cheveux horrible, Edgar Ramirez est inexistant en méchant, et Hollywood est maintenant la preuve qu'il est possible de réduire à néant le talent de monstres tels que Liam Neeson et Ralph Fiennes) et ne sont là que pour remplir les termes de leur contrat. L'intrigue est assez misérable : en gros, il faut tuer les viles créatures. 
Le film n'est cependant pas hostile. Vu qu'il n'a aucun propos, il ne saurait être accusé de mauvais goût ou d'arrogance quelconque, il est juste plat, monotone et sans saveur aucune. Aucun parti pris, aucune cohérence, un brouillon en fait, une simple ébauche de film d'action.

mercredi 28 mars 2012

2 DAYS IN NEW YORK

1h35 - Sortie le 28 Mars 2012

Un film de Julie Delpy avec Chris Rock et Julie Delpy
Marion est désormais installée à New York, où elle vit avec Mingus, un journaliste de radio, leurs deux enfants qu’ils ont eus de relations antérieures et un chat. Marion est toujours photographe et prépare son exposition. Son père, sa sœur et son petit copain (l’ex de Marion) débarquent à New York pour le vernissage. Le choc des cultures mais surtout les personnalités débridées des trois arrivants vont provoquer un véritable feu d’artifice  !

Moyenne des Ours : 3,8/5

La pensée de Juani : 3,5/5
Je ne me suis pas ennuyée. C’est un humour particulier. Donc pour les amateurs de « 2 Days in Paris », foncez, c’est très rafraîchissant. Pour les autres, les chercheurs de bonne humeur à l’esprit « frenchie », n’hésitez pas, on passe un bon moment. Chris Rock m’a vraiment bluffé et le couple formé avec Julie Delpy est vraiment sympa, très ouvert, amusant et touchant un peu aussi. En ce qui concerne le reste, j’ai du mal à critiquer parce que c’est ce que j’appelle un film d’acteurs. Ce sont eux qui prennent tout l’écran, ce sont eux qui font le film, nous font rire. Seulement eux et pas les décors, ni le cadre, ni le montage, juste les acteurs. Selon moi !

Le point de vue de Pépite : 4/5
Que ça fait du bien de rire fort sans se soucier des autres. Autres qui pour la plupart semblaient rire autant que moi de toute façon ! Julie Delpy arrive encore une fois à jouer avec les stéréotypes pour taper - avec douceur - autant sur les new yorkais que sur les français. Elle arrive à faire tenir les gags entre eux, sans les isoler ce qui aurait eu pour effet de fatiguer au bout d'un moment. Les idées scénaristiques qu'elle plante au fur et à mesure de l'intrigue arrivent quasiment à chaque fois à un paiement efficace, drôle et/ou touchant. Je me suis surpris à apprécier cette famille de malades. En général je me cache lorsqu'un personnage fait quelque chose de gênant, dans ce film ce n'était pas entièrement le cas : j'arrivais à suivre les *conneries* de Père Delpy, et presque celles de l'indésirable Manu. Presque, hein. Rien à signaler de plus sans me mettre à détailler toutes les scènes qui m'ont plu. Si vous hésitez à vous faire une sortie ciné, n'ayez pas peur de choisir le léger Two Days in New York de la talentueuse Julie Delpy.

MARTHA MARCY MAY MARLENE

1h41 - Sortie le 29 Février 2012

Un film de Sean Durkin avec Elizabeth Olsen et John Hawkes
Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu...

Moyenne des Ours : 3,8/5

Le point de vue de Pépite : 4/5
En quelque sorte le coup de coeur indépendant du Festival de Cannes 2011, avec Bonsai. Si je ne l'ai pas chroniqué à sa sortie, c'est parce que Juani et moi doutions de la précision de nos éventuels commentaries quant à ce film qui sortait 9 mois après sa projection Cannoise. Je ne suis pas très au fait des chiffres, mais je n'ai eu que peu de retours quant à ce très beau film qui m'avait marqué et profondément ému. J'ai donc décidé d'en dire quelques mots, en espérant que ça donnera à certains l'envie de le voir dans une petite salle parisienne qui le passe encore (à Paris dans 3 cinémas dont le Reflet Médicis). Le souvenir que j'en ai est très positif. Elizabeth Olsen lave l'honneur de sa famille en interprétant à la perfection ce personnage de jeune femme à la dérive, faible et forte à la fois qui se laisse prendre dans l'engrenage de la communauté dérivant en secte.  John Hawkes instaure une relation d'angoisse et de confiance très étrange, il rend très bien l'idée du gourou charismatique, le gant de fer dans une main de velour, qui viole puis chante une chanson de Johnny Cash avec sa jolie voix cassée. La réalisation, la photographie, l'ambiance et le rendu sonore contribuent à la beauté de ce film. Vraiment, essayez d'aller le voir !

La pensée de Juani : 3,5/5
Très impressionnée par Elizabeth Olsen. Une très bonne construction en flashback. Et John Hawkes en gourou très persuasif. En un mot : plein de bonnes choses, j'attend votre jugement. 

mardi 27 mars 2012

PERFECT SENSE

1h32 - Sortie le 28 Mars 2012

Un film de David MacKenzie avec Ewan McGregor et Eva Green
Au milieu d'un monde frappé par une étrange épidémie qui détruit progressivement les cinq sens, un cuisinier et une brillante chercheuse tombent amoureux...

Moyenne des Ours : 3,6/5


Le point de vue de Pépite : 4/5
C'est de la poésie que déclame David MacKenzie dans son film Perfect Sense. Il part d'un thème très abordé dernièrement qui est celui de la fin du monde pour explorer l'histoire d'un couple à travers leur rencontre, leurs doutes, leur passion. 
Le postulat de départ est excellent et effrayant. La "tagline" peut sembler facile sur l'affiche française, mais néanmoins pose une vraie question. Que ferions-nous si nous étions privés de nos sens, un par un ? Au fur et à mesure du film, on voit les différentes solutions qui s'offrent à nous : paniquer et clamer la fin du monde, ou alors continuer à vivre, s’accommoder de la perte d'un sens en redécouvrant ceux qui nous restent. La simple réinvention de la cuisine dans le restaurant où travaille le personnage d'Ewan McGregor en est un très bel exemple. L'odorat a disparu, le goût s'en trouve donc altéré. La cuisine se fait alors plus épicée. Avec la perte du goût, encore de l'innovation, etc. Je vous laisse le plaisir de découvrir tout ça en salle. 
Ce qui est étonnant c'est l'aisance qu'a MacKenzie à explorer son sujet devant nous sans nous épuiser, sans nous ennuyer. L'utilisation alternée des plans filmés pour le film et des plans trouvés en "found footage" sous la voix off d'Eva Green sert son propos et offre un nouveau dispositif intéressant qui aère les précédents partis pris de mise en scène. Le réalisateur semble en effet tenter de se réinventer en même temps que ces personnages, en même temps que cette progressive perte des sens qu'ils subissent. 
L'oscillation entre la romance et le film 'anxiogène' d'anticipation fonctionne bien, et le fait que les personnages soient caractérisés clairement aide beaucoup à cela (ils sont clairs, mais ne manquent pas non plus de surprise). 
Au départ, le fait que le personnage d'Eva Green ne cesse de parler à tout le monde de sa vie personnelle me semblait facile, et puis finalement cela m'a paru d'autant plus intéressant de suivre un personnage qui ne cesse de parler de ses émotions, qui ne les contrôle pas vraiment, et qui va s'y confronter par la perte progressive de ses sens.
Il y aurait probablement beaucoup de choses à dire sur ce film, je serais presque tenté d'en faire un mémoire tant il m'a ému et intéressé. Je n'irai pas jusque là - travailler un film encore et encore n'est pas ce qu'il y a de mieux pour en garder un bon souvenir -, mais je vous le conseille expressément, que nous puissions éventuellement en discuter. It really is a perfect sense.

La pensée de Juani : 3,5/5
Très beau film, dès qu'on sent que l'attention baisse, qu’on va s’ennuyer, bim! La perte d’un autre sens. Je pensais voir un film apocalyptique et bah pas du tout, le réalisateur nous montre comment à chaque fois, le monde s'adapte, surpasse l'épreuve.
Frustrée par la fin que je ne qualifie pas de fin. Surtout sur le coup. Mais en y réfléchissant, je ne sais pas comment McKenzie aurait pu s'en sortir autrement... Et concernant les sensations déclenchées avant la perte des sens (les souvenirs avant la perte de l’odorat, la fringale avant la perte du goût, la colère avant la perte de l’ouïe…) que je trouve très liée et travaillée, le réalisateur à précisé lors du débat après la projection qu’il n’y avait pas de lien. Donc soit on a compris le film et pas lui :D soit on se prend toujours beaucoup trop le crâne à analyser au lieu de recevoir les images qu’on nous donne à voir !
Quoiqu'il en soit, je viens de lire la critique de Pépite, c'est plein de bon sens, lisez-la et allez voir le film!

L'avis de Tinette : 3.5/5
Jolie claque dans la tete de la Tinette. Moi qui m’attendait à un espece de remake de « Contagion » j’ai été ravie. Ce film est beau. Tout simplement. Dans les dialogues, les images, les ressentis. On ressent la perte des sens ce qui avouons le, est un exploi !
Il est très justement interprété (EWAN !!) et nous fait réfléchir sur quelle serait notre réaction.
Mais surtout ce qui est remarquable c’est qu’on ne voit pratiquement pas le coté des gouvernements. On sait qu’ils abandonnent et qu’ils veulent juste aider les victimes, voila. Mais on ne voit pas les américains aessayer de sauver le monde, et bordel ça fait du bien ! On est du coté des victimes, des malades. On suit leurs expériences sensorielles, des beaux moments.
J’ai peut etre à quelques moments trouver ça un peu long… Mais si on est sensibles à ce genre de « poésie » ce film est une jolie claque.

dimanche 25 mars 2012

PROJET X

1h27 - Sortie le 14 mars 2012

Un film de Nima Nourizadeh avec Thomas Mann & Oliver Cooper
Alors qu'ils semblaient jusque-là se fondre dans la masse, trois lycéens décident de sortir de l'anonymat. En apparence, leur projet est plutôt inoffensif puisqu'ils ont l'intention d'organiser une fête des plus mémorables. Mais rien n'aurait pu les préparer à la soirée qu'ils s'apprêtent à vivre... La rumeur se propage alors rapidement, tandis que les rêves des uns s'effondrent, les résultats scolaires des autres dégringolent, et des légendes se forgent…

Moyenne des Ours : 1,3/5

La pensée de Juani : 2/5
Loin d’être au niveau de Very Bad Trip. Humour potache, je me suis marrée quelques fois mais ce film n’a pas de raison d’être, il est l’équivalent d’une soirée entre potes dans le sens où c’est intéressant seulement pour les personnes impliquées.

L'Avis de Tinette : 0.5/5
Du vide.. de l’inutile… Les acteurs sont loin d’etre incroyable. Ils sont a la limite du crédible. Le sujet et le scenario sont d’un simple… Ils font une grosse fête, et croyez le ou non, ça se barre en cacahuète. Même la fin ne laisse entrevoir aucune crédibilité (le père qui retrouve sa maison complètement desastrée et autres détails croustillant, demande a son fils combien de personne il y avait a la fête , avec un air fier).
On pourrait se dire que si le film n’a pas un scenario incroyable, au moins la qualité visuelle va sauver le jeu. Et bien non. Point trop n’en faut. Le film est en Found Foutage (comme l’est Chronicle). Sauf que c’est mal fait. Quand on décide de faire un film avec ce parti pris là, on prend au moins le soin de justifier chaque source visuelle, ce qui ici n’est pas le cas. L’un des personnages filme la préparation et la soirée. Ok très bien. Sauf qu’on se retrouve à avoir des points de vues extérieur, qui surviennent de nulle part. Et dans ce cas là, ce n’est plus du found foutage, c’est un echec.
Faire un film sur des adolescents qui perdent le contrôle d’une fête n’a rien de bien ambitieux. Ca aurait pu etre drole, nous faire avoir envie d’en être, mais c’est trop. Dans tout ça va trop loin, c’est brouillon. Evitez.

Le mot du Comte : 0/5
Il est rassurant de voir que l'industrie américaine peut encore nous faire rêver et atteindre -alors que l'exploit peut sembler difficile, des profondeurs abyssales de médiocrité, de superficialité, de vulgarité, de cruauté, de moralisme douteux et de diarrhée visuelle. Et pour arriver à ce résultat, Nima Nourizadeh (le "réalisateur") doit forcément avoir du talent.
Le pitch laisse rêveur quand on a subit le film, pendant une heure et demie (qui en réalité vous semblera comme trois longues heures). Et encore, si c'était drôle...
Si l'on fait abstraction de l'inexistence de mise en scène, de tout contenu cinématographique et (évidemment) de point de vue sur le sujet qu'il propose, il ne reste plus qu'à se concentrer sur l'histoire (qui tient sur le quart d'un confettis) et sur la morale douteuse qui se dégage de cette bouillie putride qui vous détruit les pupilles et les tympans. "Projet X" veut nous faire croire que le but d'un ado de 17 ans est avant tout de se taper la bonasse du lycée, et que pour se faire, il suffit juste d'organiser une fête réussie. 
Car le film, qui se prétend rebelle et subversif, n'est en réalité qu'un produit formaté jusqu'à la répugnance, un produit MTV, où toutes les nanas sont des bombasses qui se mettent à poil et sucent après trois shots de vodkas. Une représentation poussée à l'outrance de la société de consommation américaine: l'idéalisation du court-terme, de la pauvreté intellectuelle et du superficiel (et le film prétend "avertir" son public avec des messages hypocrites à la fin qui masquent son vrai propos).
Un des pires films qu'il m'ait jamais été donné de voir. Un film débile, faits par des débiles pour un public de débiles. Et le pire, c'est qu'il risque de trouver clientèle...

jeudi 22 mars 2012

HUNGER GAMES

2h22 - Sortie le 21 mars 2012

Un film de Gary Ross avec Jennifer Lawrence
Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l'Amérique du Nord, le Capitole, l'impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille - les "Tributs" - concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s'être rebellée et stratégie d'intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s'affronter jusqu'à la mort. L'unique survivant est déclaré vainqueur. La jeune Katniss, 16 ans, se porte volontaire pour prendre la place de sa jeune sœur dans la compétition...

Moyenne des Ours : 2.87/5

La pensée de Juani: 4/5
Très bien adapté même s’ils ont fais quelques impasses sur certains détails. Moi j’ai aimé, j’ai rigolé, j’ai eu peur. J’ai même versé une larme. J’étais persuadée qu’il gagnerait à être adapté en film et ce fût le cas. A noté, j’y suis allée en me disant que c’est un « film pour ado ».

L'avis de Tinette : 4/5
Il m’est impossible de critiquer ce film en tant que tel, je ne peux le voir qu’en adaptation puisque j’ai lu (dévoré ?) les bouquins.
En tant qu’adaptation le film est très bon. A part quelques petits détails, il suit religieusement la continuité du livre. On retrouve les personnages, on les reconnait direct, on les aime autant que dans les livres. Tout passe bien, et pour moi c’est une des meilleurs adaptations que j’ai vu au cinéma. Au niveau du scenario, je savais déjà ce qui allait se passer, je ne peux donc pas vraiment en juger.  C’est peut- être un peu simple, et on imagine rapidement le dénouement final. (quoi que…)
Les acteurs sont biens choisis, ils incarnent très correctement les personnages décrits.
La critique cinématographique pure et dure que je peux faire est la suivante : Pour Noel prochain, je vais acheter au réalisateur un pied de caméra. La caméra à l’épaule va bien pendant quelques minutes, pas deux heures, et uniquement si elle est justifiée. Là il l’utilise tout le temps. C’est dommage, ça va trop vite, le film a parfois l’esthétique épileptique de certains clips, et ça, c’est vraiment c’est dérangeant.
Peut-être qu’en ayant vu ce film sans avoir lu les livres avant j’aurai moins apprécié. Peut-être que j’aurai trouvé ça un peu trop teenager, je ne sais pas… Mais j’ai été tellement heureuse de voir ces personnages que j’aime tant sur écran que je ne peux que bien le noter. Pour la peine j’y retourne samedi !

Le point de vue de Pépite : 3/5
Commençons par l'évidence : lisez les livres. Comme pour 99% des cas d'adaptation (et je ne me souviens toujours pas de ce film très bien adapté qui rassemble à lui tout seul ce 1% restant), il est plutôt conseillé de lire le livre adapté. Au-delà de ça, au niveau de l'histoire, c'est tout de même assez bien adapté, il y a certains éléments qui sont assez bien redistribués entre les personnages 'survivants' à l'adaptation.
Pour ce qui est de la direction artistique qui a tant choqué Le Comte, c'est en fait assez bien mené, dans le sens où les accoutrements et maquillages des habitants du Capitole (la capitale qui a asservi les districts) sont présentés dans le livre de cette manière : plein de couleurs, de la chirurgie ridicule, etc. Certes, ça rend toujours mieux dans notre imagination, mais en tout cas le réalisateur a eu le courage d'aller jusqu'au bout en nous livrant sa version des habitants du Capitole.
Du côté des mouvements de caméra, il faut dire que j'avais déjà mal à la tête en rentrant dans la salle, et le parti pris visuel ne m'a pas du tout aidé. On peut vouloir garder son caméraman longtemps après qu'il ait été pronostiqué ayant la maladie de Parkinson, mais on ne lui confie que quelques images, par loyauté. Ici, il s'est chargé de tout : du simple plan d'un bout de pain tombé au sol, à celui de la foule, en passant par les plans sur les mineurs allant à la mine. Et le plus fou, c'est qu'il est venu avec son groupe de thérapie parkinsonien, qui s'y sont mis à plusieurs caméras...
Côté casting, je n'étais pas fan de tous les choix, dès l'annonce, mais j'avais accepté cette distribution en reforgeant ce que j'avais en tête. Mais après visionnage, je préfère toujours mes choix (Bill Nighy aurait fait un Président Snow terrifiant !).
Au final, je reste tout de même sur une note positive, en espérant qu'ils continuent néanmoins la série, il faut terminer ce qui a été commencé (pas comme l'horrible adaptation d'Alex Rider, dont les bouquins sont géniaux, même chose pour A la croisée des mondes, une trilogie plus que culte pour moi, dont les résultats financiers de la première adaptation n'ont pas conforté les producteurs à retenter le coup, c'est dommage...). Enfin, j'espère que Hunger Games donnera au moins une certaine curiosité au public, et l'envie de lire les livres, qui sont vraiment plus complets, plus sérieux, plus durs et plus indispensables !

Le mot du Comte : 0,5/5
Par définition, quand un film est prévisible, il est ennuyeux. Et c'est le cas de "Hunger Games" qui, durant 2h22, ne fait que décliner les étapes de son scénario cliché et, encore une fois, prévisible de bout en bout (le début est prévisible, le milieu est prévisible, et le prochain film est également prévisible -et je n'ai pas lu les romans). 
Les acteurs auraient pu sauver le scénario, hélas! Aucun d'entre eux n'est charismatique, la pauvre Jennifer Lawrence se débat dans la forêt avec les lambeaux d'une pseudo-caractérisation et est entourée de personnages médiocres qui ressemblent à de vulgaires pions (Lenny Kravitz en entraineur sage, Woody Harrelson en ex-champion alcoolique anti-système mais qui en fait quand même partie), uniquement présents pour assurer la continuité de cette bouillie sentimentale pré-digérée (même Donald Sutherland, en président père-Noël, n'a rien à jouer, à dire, à faire, et je ne parle même pas des autres jeunes acteurs, plus misérables les uns que les autres). 
Au niveau esthétique, le film est hideux. Les premières minutes provoquent l'indigestion: plans filmés au pied (le vrai pied hein, au bout de la jambe), raccords foireux et moches. Et non, ce n'est pas parce que le cadre bouge qu'on crée une dynamique. 
Visuellement parlant, le film est un mélange infect entre "Ultimate Game" (qui avait déjà atteint un sommet d'infamie) et "Battle Royale". La direction artistique est inexistante (mais qu'est ce que c'est que cette barbe ignoble? Pourquoi tout est moche? C'est quoi cet espèce de travelot surmaquillé qui vient parler dans un micro?). Cet univers n'est pas crédible et ne tient pas (car oui, il est facile de croire en un univers de SF... Quand il est cohérent: "Avatar", "Alien", "Star Wars" et même "John Carter").
Car les effets spéciaux sont moches, les costumes sont moches (vomitifs même), les décors sont moches. Même la forêt est moche. L'on est plongés dans un monde de science-fiction qui ne ressemble à rien et n'est doté d'aucune trouvaille visuelle (et où l'on se soigne à coup de crème magique sortie tout droit des caves de Poudlard). Le metteur en scène n'a visiblement pas compris qu'un film n'est pas comme un livre et le principe même de l'adaptation d'un médium à l'autre...
Mais là ou le bât blesse le plus, c'est dans le propos du film (qu'on parvient à dégager difficilement tant il n'est pas assumé). En voulant dénoncer l'abrutissement des masses face aux images violentes et à la télé-réalité qui les manipule, le film s'en fait complice en en étant lui-même la représentation: le film ne contient aucune idée de cinéma! Plusieurs scènes relèvent de la captation télévisuelle (on sent clairement le multi-caméras, car tout les axes sont montrés). Un match de football contient mille fois plus de mise en scène. Quand on veut lutter contre les principes de la téléréalité et du zapping des images, on ne s'y soumets pas: ici, aucun plan ne dure plus de 5 secondes. Le pire, c'est que le spectateur finit par être totalement indifférent  à la mort d'une gosse de 6 ans, tant elle est peu empathique et mal amenée.
Qui plus est, le film ose s'élever de manière arrogante (le désespoir sans doute) en évoquant dans les scènes finale la mort de Socrate -un des personnages est soumis au même dispositif: conduit dans une salle, on le force à boire la ciguë -ici, à manger des baies).
Néanmoins, le film contient un moment de grâce: celui à partir duquel il se dote d'un enjeu (pour être plus précis, la scène du salut et de l'émeute qui s'ensuit) pour le faire disparaitre juste après. C'est bien pauvre. Allons lire les livres, ils sont sûrement meilleurs...

samedi 17 mars 2012

LA DAME EN NOIR

1h35 - Sortie le 14 Mars 2012

Un film de James Watkins avec Daniel Radcliffe
Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

Moyenne des Ours : 2,2/5

La pensée de Juani: 1,5/5
Ya pas d’histoire ! Je m’attendais à quelque chose de plus élaboré. Là on a juste droit à Radcliffe qui déambule dans la maison, et on attend le prochain moment où on va sursauter. Je dis chapeau à l’homme qui dans la salle a poussé le cri du siècle, ça nous a tous bien fait marrer.
Et je ne dévoilerai pas la fin mais c’est du sploutch !! Pardonnez-moi l’expression mais le réalisateur part vraiment loin quand il essaye de nous faire croire à un happy-end. Enfin bref, j’ai pas adhéré à l’histoire, ni aux personnages, ils pouvaient mourir, j’en avais rien à faire, et me suis ennuyée parce qu’il n’y avait que du recyclé: l’application des codes du genre.

Le mot du Comte : 2/5
Loin d'être un chef d'oeuvre du cinéma angoissant, "La Dame en Noir" tient ses promesses sans en faire trop et penche clairement du coté de "Jusqu'en Enfer" de Sam Raimi par son coté train fantôme de parc d'attraction... sans l'attraction (ni l'humour).
Pour l'intrigue, on repassera, rien de bien original. Il y a même quelques moments de creux car à force de répéter la même formule et d'aller de moment-qui-fait-sursauter à moment-qui-fait-sursauter, on finit par tourner en rond. Daniel Radcliffe est plutôt correct, Ciaran Hinds aussi.
Un film divertissant certes (et encore), mais qui décline cependant de trop nombreuses figures attendues (les jouets qui font peur, les reflets de fantômes dans la fenêtre, la maison sinistre...). Le final quant à lui est prévisible. Et de très loin.

L'Avis de Tinette : 3/5
Pour commencer, il faut dire que ce film n’est pas le genre que j’apprécie particulièrement. Biensur j’ai passé des halloweens a enchainer des films comme celui-ci, mais j’y ai jamais pris beaucoup de plaisir. Je suis le genre a passer une heure et demie derrière mon écharpe tellement j’ai peur. C’est ce qu’il s’est passé. On a peur (si on est un peu des lopettes comme moi), c’est stressant. Le film est rempli des clichés des films suspens comme celui-ci (la chaise qui grince, les plans a travers les vites, la grande maison, les personnages gentils mais pas trop…). C’est réussi, mais ça tourne vite en rond. Au bout d’un moment voir Daniel radcliffe se promener dans une maison devient ennuyeux (oui ! c’est moi qui ai écrit ça !). Le film manque cruellement de rebondissement. Contrairement au Comte je ne m’attendais pas à la fin. J’ai aimé comme j’ai apprécié d’autres films du genre.
Mention spéciale (en dehors de sa plastique parfaite) pour le jeune Radcliffe, en toute objectivité je l’ai trouvé bon, et je l’ai trouvé crédible. J’ai réussi à oublier qu’il était Potter. 

Le point de vue de Pépite : 3/5
Film d'angoisse de "bonne facture", La Dame en Noir joue très bien des codes du genre. Les décors sont effrayants et sont bien photographiés : l'ambiance glauque est assez vite installée. Du brouillard, très peu de couleurs (le bleu des yeux de Radcliffe et du rouge globalement), des apparitions soudaines et une musique qui souligne les moments angoissants. Daniel Radcliffe ne parle pas beaucoup, mais on n'a pas non plus envie d'un film d'horreur bavard pour le plaisir de le voir se recycler dans l'après-Potter. Son jeu est simple et convainquant (à part peut-être dans son rôle de père, mais bon).
Le film est plutôt bien construit, dans le sens où il ne se cantonne pas comme Paranormal Activity premier du nom à une montée en puissance de l'angoisse où le pic serait la fin. A contrario, la peur arrive et repart, survient brusquement, redescend un peu, reste avec nous, repart et revient, etc. C'est une vraie montagne russe d'émotions, l'homme qui a hurlé plusieurs fois pendant la projection à laquelle j'ai assisté ne me contredira pas.
En résumé, un film d'angoisse plutôt pas mal, et une reconversion en bon chemin pour Daniel "Harry" Radcliffe.

CLOCLO

2h28 - Sortie le 14 mars 2012

Un film de Florent-Émilio Siri avec Jérémie Renier & Benoît Magimel
Cloclo, c’est le destin tragique d’une icône de la chanson française décédée à l’âge de 39 ans, qui plus de trente ans après sa disparition continue de fasciner. Star adulée et business man, bête de scène et pro du marketing avant l’heure, machine à tubes et patron de presse, mais aussi père de famille et homme à femmes… Cloclo ou le portrait d’un homme complexe, multiple ; toujours pressé, profondément moderne et prêt à tout pour se faire aimer.

Moyenne des Ours : 3,1/5

La pensée de Juani : 2/5
Me suis ennuyée. Si on est français et qu’on a des parents qui ont grandi durant les années 60/70, on connait déjà, de réputation, le personnage de Cloclo, complexe et travailleur. Donc dans le film, on capte les petites anecdotes ça et là. Mais aucune trame, aucun sens sont élaborés à partir de ce personnage, et du coup on trouve ça long, et on attend la fin. Ce qui est dommage parce qu’il est justement décédé subitement, juste avant ses 40 ans, donc je m’attendais à cet effet également dans la forme que prendrait le film, un entrain, une vague d’énergie qui se stoppe brusquement ! Et ben non.
Il gagnerait en faisant des impasses parce que ses nanas, on comprend dès la deuxième qu’il a peur de l’abandon, qu’il veut être aimé, par le public, par ses proches, par ses conquêtes, mais du coup, ça rame, [prend l’air si bien connu de « ça s’en va et ça revient » de notre cher Cloclo] … ça radote et ça ressasse.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Un biopic de 2h28 sur un mec plutôt imbuvable au final ? Un récit exhaustif qui veut tout montrer, tout révéler et qui finit par fatiguer... Je pense que nous avons compris au bout de sa deuxième relation comment le personnage fonctionne (je l'aime, je suis jaloux, je la quitte, je la retrouve, je la trompe, elle me quitte/elle part avec mes enfants...).
Au-delà de l'histoire donc, et de ce personnage qui ne me fascinait pas trop au départ, et qui ne me fascine toujours pas, l'univers visuel que déploie Florent-Emilio Siri est quant à lui impressionnant. Quant à la musique, qui certes devait être omniprésente, elle l'est peut-être un peu trop ? Oui, je ne suis pas fan de Claude François (dans ses musiques néanmoins, la basse me plaît !), surtout de cet engouement qu'avaient les artistes comme lui ou Johnny Halliday pour les adaptations de chansons (quelle blague), m'enfin, je ne peux ignorer le fait qu'il soit un artiste incontournable en France (n'ayant pas eu le temps de vraiment s'exporter, et sa chanson la plus connue dans le monde étant l'adaptation de sa chanson Comme d'habitude par Frank Sinatra... Dommage !), donc "Plog". 
Allez-y si vous êtes fan, si vous voulez voir comment on remaquille le boulevard Exelmans pour le faire ressembler à celui de l'époque, si vous voulez voir Renier faire Cloclo et enfin si vous voulez voir un Benoît Magimel tordant, selon moi ! 

L'Avis de Tinette : 4/5
Des biopics, des biopics et encore des biopics… Et bizarrement, de ceux que j’ai vu recemment je pense que c’est mon préféré. Loin d’être fan de Claude François, je connais quand même ses chansons, son univers et son histoire. Jeremy Renier est incroyablement ressemblant. Les mimiques, la façon de parler.. tout y est. Tout est juste. Les acteurs sont bons(sauf Magimel qui selon moi fait tâche ici. Pas assez de profondeur dans son personnage, maquillage dérangeant et ses répliques sont fausses!) et on reconnait les chanteurs de l’époque sans difficultés.
La mise en scène est recherchée. Quelques plans séquences, quelques plans larges efficaces et quelques clichés malgré tout (plan du chanteur, les bras en l’air avec le public en délire). Mais ça marche. Et bien.
J’ai senti un petit moment de relachement vers le milieu du film… Sa vie est faite de hauts et de bas, biensur, mais connaissant les rebondissements on peut se sentir un peu baladé.
C’est un beau film, qui raconte un personnage complètement bousillé. Il ne faut pas y aller en croyant voir un concert rallongé de notre ami Cloclo.
La seule chose qui ne m’a pas plu dans ce film sont les maquillages et perruques. Elles « choquent » dans la mesure où on les remarque. Le maquillage est lui aussi trop évident.
A vivre : voir ce film avec sa maman qui vous dit en voyant un concert a l’Olympia (« j’y étais ! C’est vraiment arrivé ça »). Bon on se fait spoilé, mais c’est quelque chose à vivre de voir ce film avec sa maman. 

Le mot du Comte : 4/5
Ce film est un biopic savoureux, mené tambour battant, et qui satisfera autant les fans que ceux qui n'apprécient pas particulièrement notre Cloclo national (comme moi).
Le film pourrait rebuter par sa durée, mais Siri parvient à maintenir un tempo haletant -à l'image de l'homme qu'il dépeint, et évite ainsi une chute de rythme qui aurait été fatale au film.
Jérémie Renier est formidable de mimétisme et se donne à fond. Siri a la bonne idée de jouer avec son image en le mêlant tantôt à de vraies images (ou photos) d'archives de Claude François, tantôt à des reproductions. L'autre bonne idée du film étant le détachement relatif de Siri face à Claude François (le film aurait été sûrement moins réussi s'il avait été fait par un fan), offrant à Renier une palette de jeu plutôt surprenante et permet de dresser le portrait nuancé du chanteur, qu'on aime par moment et qu'on méprise à d'autres.
Magimel (qui joue ici Paul Lederman, l'impresario) n'est en revanche pas à l'aise. Il ne devient réellement épais (n'en déplaise son faux ventre et son latex facial) que dans les dernières minutes du film. Le reste du temps, il n'est que le cliché du manager juif (quel est cet accent horrible?!) à cigare sorti tout droit d'une caricature nazie.
On se délecte avec plaisir de ce voyage dans les coulisses de la musique française et internationale (Joséphine Japy incarne France Gall, Robert Knepper convainc en Frank Sinatra) au rythme des succès et échecs de Claude François. La scène du concert d'Otis Redding est tout simplement incroyable.
La mise en scène, d'habitude méprisée dans les biopics (citons le récent "La Dame de Fer") se revèle beaucoup plus travaillée qu'il n'y parait. Certains plans séquences sont tout simplement étonnants et se révèlent être des partis pris astucieux. Tout comme certains effets de montage (notamment dans les scènes de concert) qui finissent par faire corps avec le scénario.
On peut toutefois regretter que Siri cède trop à l'émotion facile dans les dernières cinq minutes du film (les plans de fins sont à mon sens superflus), même s'il réussit à créer un horrible suspense lors d'une scène de baignoire dont le monde entier connait le dénouement. Et cette scène révèle finalement le point de vue de Siri sur l'homme, le chanteur, le mari trompeur : un homme qui aura finalement été victime de sa propre maniaquerie et son propre perfectionnisme.

mardi 13 mars 2012

À L'AVEUGLE

1h34 - Sortie le 7 mars 2012

Un film de Xavier Palud avec Jacques Gamblin & Lambert Wilson
Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé à son domicile. Pas d’effraction, pas de témoin : le crime est parfait. L’enquête est confiée au commandant Lassalle, un flic expérimenté et solitaire, détruit par la mort de sa femme. Alors que d’autres meurtres tout aussi sanglants sont perpétrés, Lassalle est intrigué par la personnalité d’un aveugle, Narvik. Mais l’alibi du suspect est plausible et son infirmité le met hors de cause. Un étrange duel, telle une partie d’échecs, s’engage alors entre les deux hommes.

La Moyenne des Ours : 2,66/5

La pensée de Juani : 3/5
J’y suis allé à reculons. Et comme disait mon camarade Le Comte durant la séance « mais c’est un film drôle !». C’est aller un peu loin de dire ça mais c’est vrai qu’"A l’aveugle" n’est pas juste un thriller noir, les petites notes d’humour jouées par Jacques Gamblin nous donne une autre facette du flic « solitaire et blessé qui envers et contre tous veut rétablir la vérité ». J’ai adoré son personnage, l’histoire se tient. Ce qui pèche c’est le rythme. Pour un thriller, j’ai connu plus haletant.

Le point de vue de Pépite : 3/5
Ce n'était pas tout à fait bien parti, au départ, quand on voit arriver un Jacques Gamblin plutôt cliché tant au niveau de sa caractérisation que de ses répliques. Finalement certains éléments arrivent pour le nuancer un peu (pas trop non plus hein, c'est un film d'Europacorp !) et on finit par accrocher à l'histoire. 
Le thriller est plutôt bien mené, Xavier Palud n'essaie pas de garder trop longtemps le suspens sur l'implication du personnage de Lambert Wilson (dès le titre on se doute que c'est l'aveugle qu'a fait le coup !), on essaie alors de démêler un peu le puzzle avec Gamblin. Au final, on tombe dans une espèce de machination politique peut-être un peu facile mais intéressante. 
Si je note juste au dessus de la moyenne, c'est qu'au final je n'ai pas regardé ma montre, j'ai suivi l'histoire, les personnages m'ont plutôt intéressé, le bilan reste donc plutôt positif. Sans être le film français de l'année, la firme Europacorp propose ici un thriller/divertissement pas insupportable, et beaucoup moins manichéen que certaines de leurs productions. Intéressant.

Le mot du Comte : 2/5
Dans sa forme, le film démarre bien et ne sombre pas (trop) dans les clichés. La personnalité de Gamblin est intéréssante sous tout rapports : ceux avec son chien (qui lui ressemble beaucoup) et avec son fils gay. Le scénario dissémine de nombreux éléments intéressants (et aussi pas mal d'humour) et promet le postulat d'un film policier moderne en accord avec son temps. Une promesse que Xavier Palud ne fait "que" tenir timidement.
Passé les 15 premières minutes, le film suit son cours sans déranger rien ni personne, n'utilisant même pas les éléments du début (le chien, que devient-il? pourquoi avoir mis un fils gay dans l'histoire?) qui du coup, deviennent inutiles. L'intrigue est résolue, et c'est tout. Dès que l'intrigue est finie, le film s'achève, car le film n'a hélas -malgré son introduction riche en détails, rien d'autre à dire. C'est dommage.
Concernant l'intrigue en elle-même, rien de bien original. On est très loin de la "partie d'échecs" promise par le pitch. L'histoire prend le parti de dévoiler rapidement l'identité du tueur et -comme il faut tenir le spectateur en haleine, se réfugie dans une intrigue fumeuse de complot qu'Eric Besnard (le scénariste) réussit à faire tenir avec maladresse. Ceci dit, pour un film de l'usine EuropaCorp, le film est plutôt réussi (je m'attendais à pire) et c'est grâce au duo Gamblin/Wilson, qui fonctionne bien et qui se donnent à fond. Ils n'ont malheureusement pas grand chose à ronger...

EXTREMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRES


2h08 - Sortie le 29 février 2012

Un film de Stephen Daldry avec Tom Hanks, Thomas Horn & Sandra Bullock.
Oskar Schell, 11 ans, est un jeune New-Yorkais à l'imagination débordante. Un an après la mort de son père dans les attentats du World Trade Center, il découvre une clé dans les affaires du défunt. Déterminé à maintenir un lien avec l'homme qui lui a appris à surmonter ses plus grandes angoisses, il se met en tête de trouver la serrure qui correspond à la mystérieuse clé.

Moyenne des Ours : 2,5/5

La pensée de Juani : 2,5/5
Sujet touchant mais je l’ai trouvé trop "facile". Pourtant passionnant ce gamin un peu « inadapté » qui parcours la ville pour trouver faire une expédition qu’il pense que son père lui a confié. Surtout quand il se fait rejoindre par le "locataire" de sa grand-mère. Ce p’tit vieux est vraiment touchant, et intelligemment, le gamin sait qui il est, tout comme le spectateur, Daldry ne nous prend pas pour des cons. Mais j’ai pas eu de grande émotion. La gosse est bon, mais pas toujours. J’ai aimé qu’il visite des gens, mais j’en aurai aimé plus, le locataire est génial mais ne reste pas… Que des mais qui font qu’on reste sur notre faim.

lundi 12 mars 2012

HASTA LA VISTA

1h53-Sortie le 7 Mars 2012

Un film de Geoffrey Enthoven
Trois jeunes d’une vingtaine d’années aiment le vin et les femmes, mais ils sont encore vierges. Sous prétexte d’une route des vins, ils embarquent pour un voyage en Espagne dans l’espoir d’avoir leur première expérience sexuelle. Rien ne les arrêtera… Pas même leurs handicaps : l'un est aveugle, l'autre est confiné sur une chaise roulante et le troisième est complètement paralysé.


Moyenne des Ours : 3,75/5

La pensée de Juani : 3,5/5
Beaucoup de mal à se faire au flamand! C'est vraiment très très dur. Mais les personnages sont touchants, vivants, et même si je n'ai pas versé de larmes, c'est une belle leçon de vie. La mise en scène n'a rien d'extraordinaire, c'est le sujet du film qui est important. Et pour nous captiver durant presque deux heures avec trois handicapés qui parlent flamand, faut être fort. Je dis chapeau.

L'avis de Tinette : 4/5
« Trois handicapés, qui veulent coucher ? Oh ça peut être drôle et avec un peu de chance ça sera touchant. » Voila ce que je me suis dis quand j'ai pris ma place pour aller voir ce film. Et j’ai pris une grosse claque.
Une fois passée la barrière de la langue (les personnages parlent en Flamand), on entre dans l’univers de ces trois amis (frères ?) que le handicap à réunit. Les gens s’obstinent à comparer ce film à Intouchables. Mais non ! Moi pas d’accord. Ce n’est pas parce qu’on parle du même thème que les films doivent être reliés. Je ne sais pas moi, on compare Titanic à Pirates des Caraïbes parce que les deux se passent sur des bateaux ? Non !
Bien que quelques situations soient comiques, je ne l’ai pas vécu comme une comédie pure et dure (par là je veux dire que ce n’est pas du American Pie avec zéro sensibilité). Je l’ai plus vu comme un Little Miss Sunshine. Les personnages partent, ils ont peur de beaucoup de choses, ils sont lassés et épuisés mais veulent réaliser leurs rêves. Et putain on veut qu’ils y arrivent. Les acteurs sont tellement bons que s’en est troublant. Au niveau des rebonds scénaristiques, pas d’énorme surprises, on prévoit plus ou moins ce qu’il va se passer. Malgré tout on ne lâche pas. Le film se termine et on se dit « déjà ? ».
C’est bien tourné. Rien d’incroyable mais correct. Les acteurs sont bons. Le scénario est simple mais bien traité. J’essaye de comprendre ce qu’il y a de si bon dans ce film, mais impossible de le mettre noir sur blanc. C’est juste beau. Une jolie claque.
Un beau film. On en sort pensif.

mercredi 7 mars 2012

JOHN CARTER

2h20 - Sortie le 7 Mars 2012

Un film de Andrew Stanton avec Taylor Kitsch et Mark Strong
Tiré du premier livre du « Cycle de Mars » d’Edgar Rice Burroughs, le film raconte le fascinant voyage de John Carter, qui se retrouve inexplicablement transporté sur Barsoom, au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante princesse Dejah Thoris. Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains…

Moyenne des Ours : 1,7/5

L'Avis de Tinette : 1/5
Au bout d’une heure j’avais qu’une envie : sortir ! Mais le Comte m’en a empeché…
Qu’est ce qu’on s’ennuie… Personnellement, je n’ai rien eu à faire du destin des personnages. Ils sont de simples physiques ambulants, sans aucune profondeur ou personnalité. On se fout totalement de la réussite du personnage principal. Le « méchant » n’en est pas un.
On ne peut même pas vanter les mérites visuels du film, puisque je les ai trouvés plus dérangeants qu’autre chose. Rien de beau, rien de bien nouveau. Une 3D inutile encore une fois.
Un film de science-fiction raté, à tous les niveaux.

Le mot du Comte : 1/5
Erf. Fut un temps ou Disney était plus inspiré. Il serait peut-être temps que les executives des studios comprennent que ce n'est pas en bourrant un film d'effets spéciaux (ici, ils sont aussi laids que ceux de "Thor") qu'un film est réussi. Car ici, seuls comptent les effets spéciaux. L'histoire est clichée et attendue, les personnages sont caricaturaux (Taylor Kitsch porte bien son nom, Mark Strong est définitivement arrivé au bout de ses rôles de méchants et ne semble plus capable de faire autre chose que du cliché -et ici, il le fait avec des lentilles de contact blanches youpi).  Les extraterrestres sont moches, tous sans exception (surtout l'espèce de chien Woola) et les vaisseaux aussi (de grosses libellules). Les décors sont d'une laideur absolue et peu inspirés. L'intrigue est un raccourci débile niveau dindon moyen du conte de princesse avec mariage forcé et prince charmant qui vient tout sauver. C'est épuisant. Contrairement à ce que dit Pépite, je n'ai décelé absolument aucun fond à ce film.
La mise en scène est inexistante (c'est vraiment filmé n'importe comment) et les effets de montages ringards (surtout la séquence où Carter se bat et en même temps, enterre sa femme et sa fille -ridicule). La musique est une piètre copie des compositions de John Williams pour Star Wars. A ce propos, les studios Disney ont sûrement cru tenir ici le nouveau Star Wars, mais, même s'il est critiquable et que ses films sont loin d'être parfait, n'est pas George Lucas qui veut. Et la science-fiction tient en général par la dépiction d'un univers fouillé et original. Mais hélas, on a vite fait le tour de ce monde très manichéen (l'oeuvre de Burroughs dont est inspiré le livre est sûrement mille fois plus intéréssante) et peu intéréssant.
Il faut du courage pour arriver à la fin de ce film, même si je dois avouer que le dénouement a retenu mon attention (il était temps, au bout de 2h15!!). Plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas une suite...

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Un film de science fiction et d'aventure très bien fait. Tout ce que l'on attend de ce genre de film y est et il y a même certains éléments nouveaux et surprenants. Le personnage de John Carter peut paraître un peu cliché au départ, mais il est rapidement nuancé. Le parallèle entre le fait qu'il ne prenne pas parti entre les Blancs et les Indiens (du à un drame personnel survenu pendant la Guerre de Sécession) et le fait qu'il ne veuille pas prendre parti dans la Guerre de Barsoom est bien amené. Les personnages secondaires sont intéressants et bien interprétés (encore et toujours ce cher Mark Strong qui semble adorer jouer les méchants dans tous types de films).
Le "chien" Woola présent sur l'affiche peut sembler horrible, mais en fait il est tordant ! En effet, il se comporte comme un chien et coure à une vitesse hallucinante. Il fait partie avec Tars Tarkas des personnages qui amènent le registre comique dans l'aventure (lors de la première rencontre entre Tars et John, ce dernier se présente comme étant John Carter from Virginia, et Tars comprend alors qu'il s'appelle Virginia - surnom qui le poursuivra tout au long de l'aventure auprès des martiens verts de la horde de Tars Tarkas). Ce qui fait que John Carter est intéressant et qu'il réussit à naviguer entre les genres (science fiction, aventure, guerre, comique, romance, etc.) avec facilité et efficacité tout en nous donnant à voir un certain nombre d'éléments de science fiction crédibles.
Que ceux qui s'apprêtent à clamer que John Carter n'est qu'une pâle copie de Star Wars s'arrêtent un moment et repèrent l'oeuvre originale dans la chronologie : 1912. C'est en effet l'inverse, George Lucas s'étant en partie inspiré de l'oeuvre de Burroughs lors de la création de sa saga. Certes, dans la manière de filmer on peut cependant dire que Andrew Stanton est quant à lui très inspiré par George Lucas ou par d'autres réalisateurs de science fiction, mais au moins, une partie des vaisseaux, de certaines bêtes, etc., sont en partie inédites. Enfin, un dernier élément m'a beaucoup plus dans l'histoire même de John Carter. Celui-ci, une fois arrivé sur Mars, ne se déplace pas tout de suite facilement. En effet, ses os présentant une densité différente due à la force de gravitation de la planète, différente de la terre, John Carter peut faire des sauts impressionnants dans les airs, ce qui représente sa plus grande force et son principal atout dans la guerre dans laquelle il va se retrouver mêlé. Certains moments sont un peu clichés, mais après tout, c'est un Disney ! Et plutôt un Disney de qualité, un bon film d'aventure et de science fiction.

samedi 3 mars 2012

LES INFIDÈLES

1h49 - Sortie le 29 février 2012

Un film à sketches réalisés par plusieurs réalisateurs (dont Hazanavicius et Courtès) avec Jean Dujardin & Gilles Lellouche
L'infidélité masculine et ses nombreuses variations, vue par 7 réalisateurs.

Moyenne des Ours : 2,6/5

La pensée de Juani : 2,5/5
Très inégal. Même sans voir les critiques de mes camarades (et oui je m'interdis de le faire avant d'avoir publié ma critique parce que ça me parasite) je devine qu'ils ont ressentis la même chose. Pourtant on a fait ciné à part! Bref, un film sur l'infidélité : promesse d'être blasant. Mais avec Gilles Lelouch et Jean Dujardin : Ah, pourquoi pas. Point de vue de plusieurs réalisateurs sur le sujet : Intéressant. Après visionnage : tout ça pour ça !? Très drôles les sketches d'Alexandre Courtès, et disséminés un peu partout, mais on en veut encore. Le prologue de Cavayé nous plonge tout de suite dans le bain, très efficace. Bercot, déprimant et on se demande ou elle veut nous emmener : Lartigau, triste et déprimant voire écoeurant (point de vue féminin) sur un quarantenaire qui se tape une minette toujours au lycée: Havanavicius je m'attendais à autre chose et je suis restée figée sur le mono-sourcil de ce Dujardin insatisfait. Au niveau de la mise en scène, j'attend toujours qu'on m'explique pourquoi il se fait plaisir, debout, dans la salle de bain, dans le noir, face à rien. Si c'est seulement pour voir les fesses de Dujardin (je vais pas me faire d'amies) ça sert à rien.

Le mot du Comte : 1,5/5
Le film souffre de sa structure : une suite de courts métrages (ou scénettes, parfois) plus ou moins inégaux entre eux. La plupart d'entre eux ("Les Infidèles Anonymes" n'en fait pas partie) ont un point commun : ils ne sont pas très drôles, plutôt sinistres, déprimants, voire cruels (comme celui de Michel Hazanavicius, avec un Dujardin monosourcillé, même s'il est le seul a avoir un véritable point de vue sur le cheminement vers l'infidélité).
Qui plus est, la première demie-heure donne l'impression de regarder la bande démo des deux comédiens principaux (Dujardin bêta, Dujardin rockeur, Dujardin triste, idem pour Lellouche) et nous offre des déclinaisons de jeu pas très intéressantes (certaines sont même assez caricaturales) ni -encore une fois, très drôles (le segment dans le désert donne l'impression de regarder une publicité Hermès). L'on a donc un tout plutôt pénible à regarder (c'est long, ça traîne, c'est lourd et le sujet n'est parfois pas du tout traité). Dommage car vus séparément, ces courts seraient sûrement moins fastidieux à digérer.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
Comme souvent dans le cas d'un film à sketches, le tout est inégal. Celui de Michel Hazanavicius plutôt qu'être drôle est "pathétique", dans le sens où tout ce qui arrive au mono sourcil, pardon, à Jean Dujardin ne nous amuse pas mais nous gêne, et c'est dommage. Le segment avec Alexandra Lamy et Jean Dujardin est quant à lui esthétiquement très beau, et très juste au niveau du jeu. En fait, pendant le film j'ai souri parfois, mais je n'ai vraiment ri qu'une fois (pourtant, les affiches et les teasers - teasers tous réalisés par Courtès, ce n'est pas anodin - nous promettaient de la bonne rigolage) : pendant les Infidèles Anonymes. Cette thérapie de groupe réalisée par Courtès (qui a aussi réalisé les segments qui ont servi de teasers au film - Guillaume Canet qui débarrasse sa maison en trombe, Lellouche coincé dans le derrière d'une nana) est excellente. Sandrine Kiberlin est tout simplement géniale, ainsi que Manu Payet, Lellouche, Canet et Dujardin. La campagne publicitaire a fait son travail pour attirer, mais à trop promettre on risque de décevoir. Et oui, déçu je suis. Mais à retenir : le film comme bande démo de deux très bons comédiens, des seconds rôles intéressants et soignés et surtout Alexandre Courtès (Ah bah tiens, c'est un réalisateur de clips, et du beau monde hein - U2, Kasabian, Snow Patrol, etc. !) !

L'avis de Tinette : 4/5
J’ai attendu d’aller revoir ce film pour vraiment en faire critique. Je l’ai vu une première fois le jour de sa sortie, salle pleine sur les champs, l’équipe du film est passé avant, je vous explique même pas la folie dans la salle. Et bien sûr ma vision du film était totalement faussée par cette ambiance complètement folle. Donc j’ai été le revoir, et n’en déplaise au Comte je maintiens mon 4/5.
Le plus gros défaut selon moi est l’inégalité du film. Ça commence très bien, puis personnellement j’attache moins, pour arriver aux derniers courts qui sont mes préférés. Plusieurs réalisateurs, plusieurs approches, alors évidemment on ne peut pas tout aimer. Il faudrait en fait, faire une critique de chaque court métrage. Mais dans l’ensemble j’ai trouvé l’idée géniale. On ne s’ennuie pas. Le film traite de l’infidélité de différentes façons, en prenant le point de vue masculin en général. On voit un mec qui tombe amoureux de sa maîtresse, un autre qui couche et qui s’en fout, un autre qui comprend ce que c’est de tromper un peu trop tard… On rigole fort, et on pleure. Au niveau des acteurs, je pense qu’il est établit que Dujardin est un caméléon et qu’il peut tout faire. Plus de doutes là-dessus. J’ai aimé voir Lelouche dans différents rôles, il joue bien, mais n’a pas encore eu l’occasion de le prouver. Je suis par contre ravie d’avoir vu Alexandra Lamy s’écarter des rôles un peu léger qu’on lui connaît. Elle m’a bouleversé dans ce film.
Autre point positif pour moi : la musique. Elle est tout simplement parfaite. (ouais j’ai pas peur !).
Je comprends qu’on puisse ne pas aimer ce film, pas de soucis, mais pour moi c’est exactement le genre de film que je peux voir en boucle, sans jamais m’en lasser.
Un film à voir. Mais ne surtout pas allez le voir en se disant que c’est une comédie, et qu’il faut donc rire à toutes les situations. Ce n’est pas le cas.