lundi 23 janvier 2012

MILLENIUM: LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS LES FEMMES

2h38 - Sortie le 18 janvier 2012

Un film de David Fincher avec Daniel Craig & Rooney Mara
Mikael Blomkvist, brillant journaliste d'investigation, est engagé par un des plus puissants magnats de Suède, Henrik Vanger, pour enquêter sur la disparition de sa nièce Harriet, survenue des années plus tôt. Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui. Leur enquête va les conduire vers un redoutable tueur de femmes...


Moyenne des Ours : 4,1/5

La pensée de Juani : 3,5/5
Un générique à l'image du film : beau mais complètement barré! Un bon film mais uniformisé (américanisé) selon moi. La version scandinave était plus trash et servait mieux le propos du film. Ou alors je l'ai ressenti ainsi parce que je connaissais déjà l'histoire en regardant la version de Fincher.
Je me suis perdue quelques fois avec les prénoms des personnages, ce que souligne judicieusement Plummer dans une réplique.
Le film a ce côté dérangeant dicté par le scénario cependant il arrive à rendre sa sensualité a la scène se sexe entre Lisbeth et Mikael, et ça, c'était pas évident dans un contexte glauque à souhait. Ayant encore en tête la version de Niels Arden Oplev j'ai du mal à trouver de l'intérêt à cette nouvelle version, de Fincher...

L'opinion de Tinette : 4/5
Grande fan de Fincher, je dois y aller. Totalement traumatisée par la première adaptation, j'y vais à reculons, mais j'y vais. Et finalement, une vraie bombe ! Le générique déjà. Pas possible de le décrire, mais rien que le générique est une oeuvre d'art. Les acteurs sont incroyables. J'aimais pas Daniel Craig, mais je commence à l'apprécier. Rooney Mara donne une qualité appréciable au personnage. Malgré les dizaines d'éléments balancés pendant le film, on suit bien, on comprend tout, et on a qu'une envie : que ça ne se termine pas ! On veut la suite ! Le film est beau, malgré le thème. Voila. Petite déception sur la fin du film, les derniers plans que j'ai trouvé décalés et faux par rapport au reste du film et des personnages.

Le point de vue de Pépite : 4,5/5
Quelle claque. Mais quelle claque ! Le film suédois rendait plutôt justice au livre de Stieg Larson, mais alors ici, Fincher fait exploser la baraque. Pour commencer Daniel Craig campe brillamment le personnage de Blomkvist, et donne la réplique à une Lisbeth Salander "plus vraie que nature". Craig écrase son équivalent suédois, et Rooney Mara y parvient presque. Noomi Rapace correspondait parfaitement au rôle, mais il est vrai que Mara y apporte un "je ne sais quoi" qui rend le rôle sensationnel. Ces deux excellents interprètes ne sont pas seuls, le reste du casting est également très bon. Mais tout cela ne serait rien sans le talent plastique certain de Fincher : il nous livre ici un film où chaque plan semble avoir été travaillé pendant des années ! Peut-être suis-je trop optimiste si je dis que tous les plans sont parfaits, mais ça s'en rapproche... Et le rythme aurait pu être le point faible du film, mais ce n'est pas le cas. Lorsque l'on sent le dénouement arriver, tout ce qui nous vient en tête c'est "Non, j'en veux plus !"

Le mot du Comte : 4,5/5
Il est des remakes qu'il était bon de faire. Ce "Millenium" figure parmi ceux-ci. Le film, beaucoup plus fidèle et complet que la première adaptation du même nom, est mené d'une main de fer glacé par un homme qui semble avoir désormais trouvé sa patte, David Fincher. Explorer cette intrigue connue -mais plus sinueuse que jamais, est un vrai délice, servi par un casting de qualité, à commencer par Daniel Craig, qui ne souffrira pas d'une comparaison avec celui qui jouait son rôle en 2008. Mais c'est Rooney Mara qui attire toute l'attention, apportant à Lisbeth Salander une douceur absente chez Noomi Rapace.
Ce polar glacial et impassible, à l'image de la mise en scène de Fincher, atteint des hauteurs et une symbolique inégalées pour un film de ce genre depuis bien longtemps, où la force de frappe hollywoodienne est utilisée à bon escient. Dès les premières minutes du film (et d'un générique "James Bondien" violemment hypnotisant), le spectateur est happé par ce siphon polaire aux consonances punk et aux issues incertaines.
On pourrait reprocher à Fincher sa fidélité quasi-maniaque au roman, qui de ce fait étire l'intrigue (certains pourraient s'y ennuyer pendant quelques minutes), mais une fois les 2h38 passées, on ne peut qu'en redemander, tant le plaisir visuel est grand et intense.

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